Portrait libre

Portrait libre

Il se prénomme Eric et son signe dans l’astrologie chinoise est le dragon (ce qui explique peut être son attirance pour les couleurs chaudes). Son nom, Winzenried, est d’origine Suisse, mais comme il dit, « je suis un mélange comme beaucoup de monde ». Un artiste discret et rêveur qui met avec émotion la nature à nue sur la toile, à coups de pinceaux ou de couteaux , mais toujours sans la  » blesser ».
 
 
 
 
 
 
Quelques doux souvenirs en images de mon voisin et ami ;
 
 
ballerat.jpg
Georges Ballerat dans son atelier.
 
 
 
G.Ballerat_en_exterieur_a_St_Goustan_photo_E.Winzenried_.jpg
Georges Ballerat sur le motif.
 
 
 
ballerat2.jpg
Avec moi dans mon atelier.
Technique:
Ref : Par Béa Verstraete


Quai Franklin, numéro 5, un panneau reposant sur des pavés mentionne un atelier. Saint-Goustan, terreau de peintres ou havre de calme pour les artistes ? Eric Winzenried y a posé son chevalet en 1995, près de l’atelier de son ami Georges Ballerat. C’est avec lui qu’il a vu le vrai visage du métier d’artiste. Et c’est à ses côtés qu’il a pris de l’assurance dans ce qu’il « crayonnait », à ses débuts.

Eric Winzenried a grandi en région parisienne. Une enfance sans histoire, agitée juste ce qu’il faut pour avoir des choses à raconter, mais toujours ponctuée d’un dessin, d’un croquis. A quatre ans, on lui a offert sa première boite de pastel à l’huile. « J’ai toujours crayonné, d’ailleurs j’étais meilleur en dessin qu’en mathématique ». Élevé autour de « belles choses », l’enfant accompagne parfois son père, tapissier décorateur, dans de grands et beaux appartements parisiens. Très tôt sensibilisé à l’esthétique et à la beauté, un test à l’école lui confirme ce goût des choses, et le classe parmi les rares contemplatifs. Des années plus tard, sa vie semble confirmer ce trait de caractère.

Quelques vacances en Bretagne plus tard, et une maitrise en sciences de gestion en poche, Eric plonge dans le business world. Et finalement, ça ne le fait pas plus que ça. Il enchaine les allers et retours entre Paris et le Morbihan, et la balance commence à pencher sérieusement. « Lors d’une visite chez mes parents, j’ai fait la connaissance de Georges Ballerat. On a discuté longuement de peinture… Après, à chacun de mes déplacements en Bretagne, je venais le voir. C’est vite devenu un point de passage obligé et désiré ». Eric peint alors aux côtés de Georges Ballerat qui lui présente peintres, poètes et amateurs d’art, et qui ne manque pas lors de longues discussions de lui parler de peinture. Espérant vivre de sa passion, Eric lâche son boulot et se lance corps et âme dans cette folle aventure. Ce fou de poésie a choisi le chemin du cœur.

eric_action.jpg

Eric Winzenried, dont la curiosité sur toutes les techniques ne faiblit pas, se consacre alors au travail de l’huile au couteau. L’artiste sort croquer la vie à l’état naturel. « L’environnement est devenu capital chez moi. Dans cette région, je trouve du calme pour la contemplation. Il y a plein de poésie ici et là, je repère un endroit, une lumière… Je vais dehors faire mon marché. J’essaye d’être en communion avec l’endroit où je vis ».

Des toiles de marine ou de campagne voient le jour, « le Morbihan, c’est la mer dans la campagne, ou l’inverse peut-être ? Dans mon travail, la présence humaine est rare ou indirecte. je suis méfiant face à l’homme et à certains de ses comportements ».
Eric, en colère contre les hommes ? Un peu… Aux questions qui suivent, il a pourtant répondu en pensant au bon côté de l’humain.

Questions choisies

-Quel est ton mot préféré ? Oui.

-Ton son favori ? L’éclat de rire d’un enfant. Et aussi le bruit des vagues sur le sable, le vent dans les arbres…

-Ton juron fétiche ? Crétin d’idiot! Je me l’applique aussi.

-L’air que tu siffles sous la douche ? Des airs classiques et des chansons d’Aznavour.

-Le trait de caractère dont tu es le moins fier ? Ma dispersion liée à ma curiosité permanente.

-Quel don de la nature aimerais-tu avoir ? Résoudre les problèmes des gens. Mais c’est très égoiste car en vérité je cherche toujours un environnement calme, pour peindre de façon sereine.

-Ta couleur préférée ? Toutes, mais surtout les couleurs chaudes.

-Et ta fleur ? Les coquelicots, les hortensias, les tulipes, les orchidées, …et les roses aussi.

-Ce que tu détestes par-dessus tout ? L’intolérance.

-La faute qui t’inspire le plus d’indulgence ? L’envie.

-Une devise ? Que ça soit pour des petites ou des grandes choses, y mettre tout son cœur, des mots de Gustave Courbet.

En haut